RDC: la résilience des femmes vulnérables lancées dans des petits commerces

Ce sont des jeunes filles et des femmes potentielles mais marginalisées suite à la situation sécuritaire dans certaines entités qui ont fait d’elles des filles mères pour avoir été violées, engrosées à l’âge mineur, d’autres suite à leur handicap physique et des femmes ménagères qui restaient autrefois à la maison en perte de l’estime de soi.

A Goma, province du Nord-Kivu, nous sommes allés à la rencontre de Nguvu ya Africa, une organisation de promotion du bien être social et économique de la jeune fille et la femme.

Ici, sont encadrées les femmes vulnérables, des femmes sans emploi afin d’être utiles dans la société comme font d’autres.

Neema Namwami, dit Maman Néné avait des capacités, des potentialités à exploiter mais semblait être étouffé suite à l’environnement où elle restait et elle a décidé de rejoindre d’autres femmes pour bosser ensemble, des projets sont entrain de voir le jour et être exécutés, ce qu’elle n’a jamais rêvé de sa vie.

« Nous dépendions autrefois de la famille sans rien faire, nous avons décidé de rejoindre d’autres femmes ici et avons entrepris diverses activités, actuellement je dépend de moi-même. Avant je ne faisais rien car je me sous-estimais », a-t-elle laissé entendre.

Une autre femme, vulnérable qu’elle est pour avoir eu un enfant après être violé, nous la prénommons Nadine, celle-ci, « déçue et découragée par la vie ne savait plus où aller après avoir été engrosée et elle pensait. que c’était la fin de la vie. « J’ai intégré d’autres femmes ,ici nous partageons autour des expériences de la vie, j’ai eu un crédit ici et aujourd’hui je me prend en charge », dit-elle.

Une autre victime de l’insécurité, Aline nous a fait part de sa résilience : « Je suis une fille mère, actuellement je vend des tomates malgré le covid qui fait compliquer nos affaires. Mais cela m’aide à me prendre en charge ».

Claudine Migisha, fondatrice de l’organisation Nguvu ya Africa qui encadre ces femmes vulnérables estime que « la meilleure façon de célébrer la femme est d’encourager leurs petites initiatives ».

Ici les femmes venues de Goma, Nyiragongo et une partie du territoire Masisi comme Sake, qui sont encadrées font de petit commerce afin de rendre utile à la société explique-t-elle, « nous incitons les femmes de commencer avec peu, ne pas toujours attendre avoir beaucoup d’argent pour se lancer ,vous pouvez commencer avec le peu et devenir millionnaire ».

Après une assistance psychologique, cette organisation offre aussi des formations en art et métier ainsi que des capitaux à ces femmes, mais éprouve des difficultés financières car elle n’arrive pas à les satisfaire toutes.

« Quand nous essayons de les parler, nous leur offrons des capitaux pour se lancer mais ce n’est pas facile, nous appelons un SOS aux autorités. », appel lancé par Claudine Migisha

Et de poursuivre: » Elles ont tout comme le potentiel mais ils manquent juste le capital aussi l’espace pour échange avec d’autres femmes qui ont réussi car certaines femmes sont blessées. »

Au Nord-Kivu, les femmes traversent une situation difficile suite à l’insécurité qui a affecté plusieurs personnes. De ce lot des femmes il yen a quand même qui s’en sortent et lancent des activités entrepreneuriales pour leur famille.

Fidele Kitsa Tukinalwa

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