Beni : malgré l’insécurité, des femmes entreprennent dans la pisciculture pour leur autonomisation

Les femmes de Beni, malgré l’insécurité qui constitue un blocage pour certaines initiatives, entreprennent dans le secteur de la pisciculture.

C’est ce qu’indique le chef de l’organisation « Misère sors » antenne de Beni, Kisembo Ephrem, qui encadre des personnes vulnérables, particulièrement les femmes, à travers plusieurs filières.

Ces femmes qui exercent de la pisciculture, une des filières qui bénéficient de l’encadrement de cette organisation, affirment que leur vie a changé depuis trois ans qu’elles entreprennent dans ce domaine.

Edwige Shahinga, présidente de l’ASBL Femmes engagées dans la pisciculture pour l’auto-promotion et la sécurité alimentaire, encadrée par l’ONG Misère sors, indique que ces femmes ont mis en place un étang piscicole qui leur produit aujourd’hui d’importante quantité de poissons :

« Lorsque nous avons constaté la persistance de l’insécurité et que nous n’avions plus accès à nos champs, nous avons eu la grâce de prendre contact avec « Misère sors », Elle nous a sensibilisé à travers différents métiers pour éradiquer la pauvreté. Elle nous a montré tous les métiers, mais nous avons préféré creuser un étang, nous-mêmes femmes. Aujourd’hui, nous produisons du poisson ici à Beni. C’est depuis 2021 que nous avons commencé ce projet. Dans ces deux ans, nous venons de produire trois fois ».

A travers ce projet, selon elle, les femmes et leurs familles mangent du poisson et le vendent aussi.

«Notre objectif est de partager la somme récoltée avec chaque membre parce qu’elle peut entreprendre autrement pour la survie de son foyer. Il y a un grand changement dans notre vie sociale depuis que nous avons commencé ce projet », a poursuivi Edwige Shahinga.

Lutter contre la pauvreté et épargner

Six mois seulement suffisent pour la moisson. Le mercredi 8 mars, par exemple, cette structure des femmes a produit au moins 135 kg de poisson, indique leur responsable. Cependant, l’ONG ‘Misère sors’, qui encadre ces femmes, se heurte à plusieurs défis, notamment sécuritaires pour élargir leurs différents projets.

A côté de l’insécurité se trouve le manque d’équipement adéquat pouvant permettre à la femme de travailler moins et beaucoup produire, indique Ephrem Kisembo.

« Notre objectif est de lutter contre la pauvreté. C’est ainsi que nous encadrons des mamans, nous encadrons des jeunes, nous encadrons plusieurs personnes à la fois surtout les personnes à problème. Il faut alléger les travaux des femmes, c’est pourquoi on essaie un peu d’encadrer les femmes à travers n’importe quelle activité par laquelle elles peuvent se retrouver ».

Le chef d’antenne de ‘Misère sors’ renseigne que ces femmes vont, à travers leurs activités, mettre en place l’Association villageoise d’épargne et de crédit, en vue d’une autonomisation durable.

Cependant, l’insécurité et le manque d’équipement adéquats restent des défis à relever pour la réussite du projet.

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