C’est le fruit d’une étude de plusieurs années réalisée par nos confrères de l’agence Bloomberg, spécialisée dans les questions économiques.
Cette étude a révélé que le coût d’investissement dans le secteur des batteries électriques en République Démocratique du Congo est trois fois moins élevé que celui des États-Unis d’Amerique évalué à 117 millions après la Chine à 112 millions et l’Europe notamment en Pologne à 65 millions de dollars américains.
C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, lors de l’ouverture de DRC-Africa Business Forum ce mercredi 24 novembre à Kinshasa.
A l’en croire, la RDCongo se positionne de plus en plus comme un « pays solution » dans la transition écologique et énergétique et se donne l’ambition d’être le leader mondial dans la production des précurseurs des batteries électriques et, partant, des voitures électriques.
« L’étude de Bloomberg démontre clairement qu’investir dans le secteur des batteries électriques aux États-Unis dont le coût d’investissement est évalué à 117 millions USD, 112 millions USD en Chine et 65 Millions USD en Pologne. Tandis que pour le même type d’investissement, les coûts sont évalués à 39 millions USD soit trois fois moins chers qu’aux Etats-Unis et en Chine. D’où les nouveaux concepts RDC, Pays-Solution, RDC, meilleure destination dans le secteur des batteries électriques. », a indiqué le ministre Julien Paluku
A cela, l’avantage-coût conféré par cette étude repose essentiellement sur l’accessibilité des terrains mais aussi le coût de main-d’œuvre, même dans l’hypothèse d’un recours à la main-d’œuvre étrangère pendant les 5 premières années d’exploitation.
Les simulations indiquent également des émissions de carbone en RDC de 20% inferieures à celles de la Chine.
« La RDC est bien connue pour ses fortes dotations en ressources naturelles et surtout minérales. En lui seul, le pays assure près de 70% de la production mondiale de cobalt et se trouve aujourd’hui détenir les plus grandes réserves du lithium localisées en territoire de Manono, province du Tanganyika, à côté d’autres réserves du manganèse, du nickel, du cuivre et bien d’autres disséminés à travers le Pays. », a-t-il poursuivi
Julien Paluku a par ailleurs insisté sur le fait que la « RDC est appelée à jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique ainsi que le développement des systèmes de transports efficients et durables en Afrique, conformément aux agendas internationaux, en l’occurrence l’Agenda 2030 des Nations Unies, l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. »
Ces résultats confirment le rôle stratégique de la RDC dans la transition énergétique car selon les prévisions de Bloomberg, le marché des véhicules représentera des milliers des milliards entre 2025 et 2050.
Fort de cette compétitivité, il est clair que le gouvernement Congolais a la responsabilité de mettre en place des politiques publiques courageuses qui assurent, notamment, le renforcement de la gouvernance et de la sécurité des investissements afin de réaliser ce dessin qui changera catégoriquement le paradigme de gestion des ressources minérales après après la RDC a été réduite pendant des années au seul fournisseur des minerais bruts sans aucune valeur ajoutée.
Il sied de noter que cette étude réalisée par Bloomberg était à la demande des partenaires de la RDC entre autres CEA, Afreximbank, AFC, BAD et BADEA.
Fidèle Kitsa Tukinalwa