Au cours d’une conférence de presse conjointement animée, mercredi 28 juillet à Kinshasa, avec le ministre de la communication et média, Patrick Muyaya, le ministre des finances, Nicolas Kazadi, a confirmé la reprise du programme avec le Fonds monétaire international (FMI).
« La reprise du programme avec le FMI avait été annoncée par le chef de l’Etat en janvier 2019 se concrétise. En mai 2019, une première équipe du FMI est arrivée à Kinshasa dans le cadre de la revue ordinaire et à la suite de cette mission une autre mission s’est mise en place pour commencer à discuter de la perspective d’un programme et on nous a mis sur une période d’observation qui, si elle se termine bien, donne lieu à un financement. Malgré le retard dans la réalisation de certaines critères de perfomance en 2020, le FMI a estimé que nous avions la volonté, il nous a donné des ressources de l’ordre de 376 millions de dollars pour faire face à la crise de covid-19. », a expliqué le ministre des finances.
Nicolas Kazadi justifie cette reprise du programme par, notamment les mutations politiques opérées en RDC et qui ont conduit à un gouvernement qui regarde dans la même direction.
« La volonté étant demeurée intacte, on a commencé à travailler pour qu’en 2021 nous ayons un programme. Cette volonté s’est traduite par les mutations politiques avec à la clef un gouvernement qui regarde dans la même direction. Ainsi, nous avons entre avril et juillet finalisé les discussions avec le FMI pour l’aboutissement de ce programme », a-t-il fait savoir.
C’est un programme de 3 ans de plus de 1, 500 milliard de dollars américains. Il présente beaucoup d’intérêts pour la République démocratique du Congo. Il ne s’agit pas d’un programme qui nous a été imposé, a précisé le ministre des finances.
« Pourquoi était-il si important de renouer avec le FMI ? », s’interroge Nicolas Kazadi.
Et de poursuivre : « Le rôle du FMI, c’est donner un signal au monde que la gestion qui est mise en œuvre dans le pays poursuit la bonne gouvernance, les normes internationales acceptées par tous. Cela permet d’attirer plus d’investissements privés. »
Mais l’argentier national reste formel, il faut beaucoup d’efforts afin que ce programme reponde au social des congolais.
« Nous sommes l’un des pays au monde qui a le niveau des ressources publiques le plus faible. Nous essayons de rattraper ce retard pour repondre aux demandes des congolais qui veulent les routes, des chemins de fer, les hôpitaux, une meilleure prise en charge. Il n’y a pas de secret, c’est l’impôt qu’il faut mobiliser en interne et cela il faut des réformes un engagement dans la lutte contre la corruption qui est claire depuis 2019, la transparence dans le contrat minier. C’est un peu ça qui est contenu dans le programme avec le FMI », a dit Nicolas Kazadi.
Ce fonds servira en appui dans la balance de paiement. Il vient soutenir les réserves de change et une partie ira au budget.