Le chef de l’État Félix Tshisekedi va en guerre contre la fraude minière sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
Lors de la 20è réunion du Conseil des ministres du vendredi 17 septembre, Félix Tshisekedi a insisté sur la nécessité de diligenter une enquête « dans un délai raisonnable » et l’évaluation de la situation auprès du Cadastre minier. Et ce, après avoir déploré les différents scandales d’exploitations illégales des ressources minières.
À en croire le compte-rendu du Conseil lu sur la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, plusieurs opérateurs économiques, notamment des sociétés ou des personnes physiques détenant des permis de recherches font de l’exploitation en lieu et place des recherches proprement dites.
Dans la foulée, le président de la République a instruit la ministre des Mines de prendre toutes les dispositions nécessaires pour produire un rapport « clair et détaillé » sur cette situation, ainsi que des propositions concrètes assorties des mesures contraignantes pour les cas d’irrégularités avérés.
Il a, par ailleurs, demandé au premier ministre de mettre en place une Commission interministérielle composée de ministères et institutions publiques concernés, principalement les ministères des Mines et de la Recherche scientifique, afin d’accélérer le projet de la cartographie des minerais de la République démocratique du Congo.
Il sied de signaler que la communication du chef de l’État intervient après la diffusion d’un documentaire du journaliste Alain Foka, démontrant l’exploitation illégale des minerais Congolais dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu, par notamment des sociétés minières Chinoises.