Lors de la 68ème réunion du conseil des ministres du vendredi 9 Septembre, présidée par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku a présenté le dossier relatif à la relance de la Société Textile de Kisangani (SOTEXKI).
D’après le compte rendu lu par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, le gouvernement a adopté ce dossier qui s’inscrit dans la droite ligne de la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la République Démocratique du Congo.
En effet, le ministre Julien Paluku a rappelé que cette Société anonyme d’économie mixte-créée en 1971 et opérationnelle depuis 1974-, comprend 40% de participations de l’Etat Congolais au capital social et 60% de participations de TEXICO SA.
Le patron de l’industrie en RDC a renseigné qu’après plus de 40 ans d’existence, l’outil de production est devenu complètement vétuste et obsolète avec un faible rendement qui ne permet plus de supporter les charges d’exploitation, malgré l’effectif du personnel passé de 2.500 travailleurs en 1988, avec une production de 17,8 millions de mètres, à 350 travailleurs depuis 2021, avec une production de 541.000 mètres.
Le ministre Julien Paluku a par ailleurs précisé que la SOTEXKI dispose d’un Plan de relance stratégique adopté par les organes de gouvernance sociétaire dont la mise en œuvre requiert un import de 17,5 millions de dollars américains pour une production de 108 millions de mètres par an.
La relance de cette société aura un impact réel sur la vie de la population au niveau économique, social, fiscal et technologique.
Occasion pour lui de préciser que cet impact se traduira notamment par le nombre d’emplois directs et indirects que la culture du coton va générer dans les provinces du Bas-Uélé et de l’Ituri, les recettes fiscales qui en découlent et le développement et l’amélioration de conditions de production par l’introduction de nouvelles technologies et le renforcement des capacités du personnel.
Dans la foulée, le ministre de l’industrie a sollicité du gouvernement un accompagnement « en termes de finances que d’allégements fiscaux et douaniers aux fins notamment d’amortir le coût de production. »
Fidèle Kitsa Tukinalwa