RDC : Les entreprises publiques sont presque toutes déficitaires et fortement endettées, elles sont en grande partie en faillite virtuelle (Ministre du Portefeuille)

La ministre d’Etat, en charge du Portefeuille, Adèle Kayinda Mahina, a soumis au Conseil des ministres du 3 septembre 2021, le rapport des états des lieux des entreprises publiques réalisés avec le concours du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP).

D’après la ministre, cet état des lieux a été fait sur instruction du président de la République, Félix Tshisekedi, avec pour objectif d’obtenir des données fiables devant orienter la politique gouvernementale y relative.

La synthèse générale des états des lieux des entreprises publiques donne ce qui suit :

  • Sur le plan technique et opérationnel : La situation de quasi toutes les entreprises publiques est très préoccupante.

Elle se traduit entre autres : la vétusté et l’obsolescence de l’outil de production, l’insuffisance des équipements et les besoins élevés en investissements.

Ils concernent notamment la réhabilitation, le renouvellement et/ou la modernisation des infrastructures et des équipements) et ils sont estimés à une valeur nominale totale d’environ 8 milliards USD.

  • Sur le plan financier : Suivant l’analyse par la méthode des ratios, les entreprises publiques sont classées en 3 groupes suivants : les entreprises relativement saines, les entreprises en difficulté et les entreprises en faillite non déclarée.

De manière générale, les entreprises publiques sont presque toutes déficitaires, fortement endettées avec une prédominance de la dette sociale, et en cessation de paiement.

« Bref, elles sont en grande partie en faillite virtuelle », lit-on dans le compte-rendu du conseil des ministres signé par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.

  • Sur le plan organisationnel et des ressources humaines : le personnel est pléthorique par rapport au niveau d’activités, vieillissant et non efficient vu le faible taux de leur productivité avec un faible taux d’encadrement. Le personnel est généralement insuffisant tandis que les administratifs sont en surnombre.
  • Sur le plan de la gouvernance : beaucoup d’entreprises n’ont pas mis en œuvre leurs chartes de bonne gouvernance adoptée par leurs Conseils d’Administration respectifs, suite de la Note circulaire du Ministre du Portefeuille.

A la lumière des états des lieux des entreprises publiques, la ministre du Portefeuille a formulé plusieurs recommandations au gouvernement notamment la construction d’une vision partagée du Gouvernement sur la réforme des entreprises publiques afin d’assurer une volonté politique soutenue et un engagement collectif pour sa mise en œuvre.

« Le Programme d’actions 2021-2023 examiné par les membres du Gouvernement est centré sur la restructuration profonde de chacune de ces entreprises en vue d’améliorer leurs performances techniques, opérationnelles, financières et des ressources humaines », renchérit la même source.

Par ailleurs, ce processus intègre également, selon la ministre Adèle Kayinda, le parachèvement de la réforme conformément au Pilier 5 du Programme du Gouvernement.

Après débats et délibérations, ce rapport sur l’état des lieux des entreprises publiques a été adopté moyennant amendements et enrichissements à intégrer sous l’autorité du premier ministre.

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