RDC : « le manque d’emploi et d’encadrement de la jeunesse sont à la base de beaucoup de maux de notre société » (Dario Merlo Kasuku)

Des chercheurs anthropologues et sociologues disent observer depuis quelques années un changement brusque par rapport à l’attitude du jeune congolais au sein de la société.

Cette observation ne laisse pas indifférent plus d’un qui estiment que le gouvernement Congolais en a aussi sa part de responsabilité.

À travers son compte Twitter, Dario Merlo Kasuku, entrepreneur et leader influent parmi les jeunes de la République démocratique du Congo suite à son engagement en faveur de la jeunesse estime que le chômage et le manque d’encadrement de la jeunesse font partie des éléments favorisant plusieurs maux au pays.

Il estime que l’on devrait investir dans la jeunesse en lui offrant l’accès à l’emploi ainsi qu’à des opportunités.

« Le manque d’emploi et d’encadrement de la jeunesse sont à la base de beaucoup de maux de notre société. Investir dans la jeunesse, lui offrir des perspectives, améliorer l’accès à l’emploi, à des opportunités, devrait être une priorité immédiate», écrit-il.

En RD.Congo, rester au chômage pendant 5 ans et plus, après plus de 15 ans par exemple sur le banc de l’école est un désastre pour le pays en général et pour les jeunes en particulier. Le manque d’emploi provoque une psychose chez les jeunes. Une psychose allant de la
crainte de ne pas survivre au désir profond de se laisser aller aux manipulations de
toutes sortes.

Suite à cela, certains jeunes évoquent un avenir incertain. Et malheureusement il en découle des effets néfastes du chômage tels le désespoir des jeunes et des parents, le manque de confiance en l’État, un sentiment de révolte intérieure, le sentiment d’abandon, la radicalisation de l’attitude à l’égard de la société, une perte de l’estime de soi, la frustration, le banditisme, la prostitution, la vulnérabilité face à des manipulations de toutes sortes ainsi que le manque de motivation.

Les facteurs sous-jacents à l’origine du chômage sont liés au faible développement du secteur privé, au ralentissement ou à la quasi inexistence des recrutements dans la fonction publique, à l’inadéquation des profils de formation, à l’absence d’une politique nationale de l’emploi et à la mauvaise connaissance du marché du travail. A cela s’ajoutent des problèmes de gouvernance dans la gestion des opportunités d’emploi, d’inaccessibilité au système formel de financement, d’insuffisance de structures d’encadrement à l’auto-emploi et de faible diversification des créneaux porteurs d’emploi.

Fidèle Kitsa Tukinalwa

Articles récents

Articles similaires

Articles similaires

Articles récents

Retrouvez Congo Sauti sur les réseaux !