C’est un rêve jusque-là mais qui peut à tout moment devenir une réalité si une fois le rêveur ne l’abandonne pas à mi-chemin et poursuit jusqu’à la réalisation.
Elie Lomboto est cet entrepreneur en aviculture et Directeur de Maki ya Congo, une entreprise dont le siège se trouve à Kinshasa. Son rêve est de nourrir toute la ville province de Kinshasa avec des poules et des oeufs.
De ce fait, après avoir réalisé un constat selon lequel bon nombre des ménages ainsi que des restaurants s’approvisionnent en poulets de chair et oeufs importés, suite à une quantité insuffisante de la production locale, ce jeune entrepreneur veut y remédier mettre fin à ce cycle d’importation.
Dans une interview accordée à Congosauti.com, Élie Lomboto explique que l’accomplissement de son rêve lui permettra de participer aussi à la lutte contre le chômage en donnant de l’emploi aux jeunes.
« J’ai la vision d’avoir une ferme suffisamment grande pour nourrir au moins la ville de Kinshasa, une ferme qui donnera des emplois une grande partie de la population, une ferme qui fournira des œufs 100% bios, 100% congolais.», a déclaré Élie Lomboto.
Passionné par l’élevage de volailles depuis son enfance, celui-ci exerce son travail dans une ferme à N’sele.
Il a démarré son entreprise avec déjà 500 poules pondeuses, même si la difficulté est beaucoup plus financière que matérielle, explique-t-il.
Après avoir vaincu la capitale Kinshasa, cet entrepreneur aviculteur compte étendre son projet dans les grandes villes congolaises pour se rassurer d’ici 5 ans couvrir toute la République démocratique du Congo.
« Ce n’est pas toujours facile de nourrir autant de bouches, et quand elles ne mangent pas bien la productivité est retardée et c’est un manque à gagner.», explique-t-il.
Il faut le dire, à Kinshasa, le prix des poules et oeufs galope au quotidien.
Par exemple, les revendeurs des œufs ont déploré, il y’a quelques semaines, la hausse de prix des œufs à travers la ville de Kinshasa passant de 350 à 500 Francs Congolais la pièce.
Cette hausse de prix a engendré un désintéressement des consommateurs de ce produit nécessaire à la nutrition du corps humain en protéines, vers d’autres produits qui se vendent à des prix abordables.
Certains fermiers ont, au mois de Juin dernier précisé que la rareté de ce produit sur le marché, entraînant automatiquement l’augmentation de prix, est occasionnée par l’apparition des épidémies qui déciment les volailles, notamment les poules, pendant la saison sèche.
Huguette Mpipo