L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), une structure citoyenne de lutte pour la transparence dans la gestion des dépenses publiques en RDC, est monté au créneau contre la taxe sur le Registre des Appareils Mobiles (RAM).
Selon l’ODEP, cette taxe instituée par le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PT-NTIC), Augustin Kibasa Maliba, est une forme « d’escroquerie des Congolais ».
Pour cette structure de la société civile, c’est quelques 266 millions de dollars américains que le ministère des PT-NTIC va mobiliser et non 118,9 millions de dollars, comme l’a indiqué le ministre de tutelle.
« Pour l’exercice 2021, le ministère des PT-NTIC prévoit mobiliser 118,9 millions USD, dont environ 48 millions USD dans le cadre du projet RAM. Notre monitoring renseigne
que le minima projeté est d’abord inférieur au potentiel existant, c’est-à-dire le nombre
d’abonnés. Selon un rapport du premier trimestre 2020 de l’Observatoire du marché
de la téléphonie mobile, une structure de l’Autorité de régulation de la Poste et des
télécommunications au Congo (ARPTC), les télécoms disposent d’environ 38 millions
d’abonnés actifs. Si on applique le taux d’imposition de 7 dollars pour 6 mois, l’opération rapportera quelques 266 millions USD », peut-on lire dans ce communiqué signé ce 4 mai 2021 par l’ODEP.
Pour rappel, lors de sa dernière sortie médiatique, le ministre Augustin Kibasa Maliba a rassuré que ces fonds générés par le RAM serviront à construire les usines de montage des téléphones ; l’installation hot-spots de wifi gratuit dans les universités publiques, les espaces publics (aéroports, marchés,…), la numérisation des administrations publiques et la réalisation des projets e-service.
À en croire le ministre, il sera mobilisé pour l’année 2021, une somme de 118,9 millions de dollars dont 48 millions dans le cadre du projet RAM.
Mais l’ODEP constate également un flou dans la répartition de ces récettes. Par conséquent, cette structure demande à l’Assemblée nationale d’ordonner la surséance de cette taxe dont « les recettes sont contrôlées par les réseaux obscures ».