Kinshasa accueille du 29 au 31 août un sommet régional axé notamment sur le changement climatique dans le bassin du Congo
Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, va accueillir du 29 au 31 août 2023 le « sommet régional sur la réconciliation de la production alimentaire avec la conservation de la biodiversité et l’urgence climatique dans le bassin du Congo ». Organisé par l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), une coalition d’organisations de la société civile défendant la souveraineté alimentaire à travers le continent, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, ce sommet vise à « forger une voie vers l’avenir face aux défis des systèmes alimentaires, de la conservation de la biodiversité et de la menace imminente du changement climatique », lit-on dans un communiqué de presse publié par AFSA ce vendredi 25 août.
Cité par ce communiqué, le coordonnateur général d’AFSA, Million Belay, déclare que les défis communs entre l’agriculture, la conservation de la biodiversité et le changement climatique dans le bassin du Congo seront analysés au cours de cette rencontre.
« Le sommet aborde les défis interconnectés des systèmes alimentaires, de la conservation de la biodiversité et du changement climatique. Notre objectif est de galvaniser les différentes voix de la région, en plaidant pour la souveraineté alimentaire et la transition vers l’agroécologie. Il est impératif que les décideurs politiques et les bailleurs de fonds reconnaissent qu’un système alimentaire industriel n’est pas la solution pour le Bassin du Congo. Notre véritable espoir est ancré dans une approche globale, abordant l’ensemble des défis auxquels la région et l’Afrique en général sont confrontées. Cela résume l’esprit de l’agroécologie, une réponse holistique à des problèmes complexes », dit-il.
Pour sa part, Josué Aruna, directeur exécutif de la Société de conservation du bassin du Congo (SCBC), pense que l’agroécologie est la solution aux problèmes qui minent les systèmes alimentaires des peuples autochtones du bassin du Congo.
« Le bassin du Congo, qui s’étend sur 6 pays, n’est pas seulement le poumon de notre planète, mais le pouls même de plus de 60 millions de vies. Ces forêts représentent plus que des puits de carbone ; elles sont l’élément vital de divers systèmes alimentaires et cultures. Alors que la RDC est confrontée à de graves changements environnementaux, nos communautés indigènes se trouvent au bord du précipice et doivent trouver un équilibre entre le développement, la conservation, la sécurité alimentaire et leur quête de justice. Cette réunion est notre appel au ralliement, nous incitant à adopter l’agroécologie comme solution holistique aux défis interdépendants du changement climatique et de la souveraineté alimentaire », déclare-t-il, également cité par le communiqué d’AFSA.
Notons que AFSA regroupe actuellement 40 organisations de la société civile, issues de 50 pays africains, qui font la promotion de l’agroécologie afin de lutter concomitamment contre le déficit alimentaire en Afrique, la perte de la biodiversité et le réchauffement climatique
