Le Réseau des femmes entrepreneures des Grands Lacs, RFEGL en sigle, a couronné, mardi 23 décembre 2021, 16 lauréats. Il s’agit de 14 femmes et de 2 hommes qui ont suivi une formation en technique de transformation alimentaire commercialisée. La cérémonie de remise des brevets s’est passée au bureau de cette Structure de la Société Civile dans la ville touristique de Goma. L’occasion faisant le larron, les entrepreneurs primés ont présenté les fruits de leurs réalisations au public. L’on pouvait compter une gamme diversifiée de produits prêts à la consommation.
Se confiant à Congo Sauti, Mme Néema Bikaylwira, formatrice de RFGL, a fait remarquer que durant deux semaines de formation, ces lauréats ont appris beaucoup de secrets entrepreneurials, surtout dans le cadre transformationnel. A l’en croire, ‘’ Ils sont ainsi capables, à l’unanimité de produire du jus et le conserver, faire la pâtisserie dans le cadre général, produire la mayonnaise, des confitures, le beurre d’arachide, des crêpes..’’
Habillés en tenue de boulanger (bonnet et tabliers très propres), ces lauréats ont également bénéficié des conseils de la part des entrepreneurs plus expérimentés dans le domaine. Ainsi, A titre illustratif, Mama Charlotte, directrice de l’entreprise de voyage Africa Tours leur a demandé à ne jamais abandonner. ‘’L’entrepreneuriat demande beaucoup de sacrifice, on n’est pas entrepreneur pour être riche mais pour apporter un plus à la société.’’, a-t-elle insisté.
Et d’ajouter, Vous tomberez et serez découragés plusieurs fois mais n’abandonnez pas. S’adressant aux jeunes filles et maman en particulier, elle a indiqué que l’entrepreneuriat autonomise financièrement la femme. « Faites travailler votre esprit et non votre corps. Des années après tu n’auras plus ce joli visage, mais tu seras fière de toi si tu as entrepris », a renchéri la sexagénaire Charlotte.
Pour sa part, monsieur Norbert Mweze coordonnateur provincial de PADMPE au sein de l’ONU Femme a indiqué que c’est une initiative louable de former des entrepreneurs afin qu’ils aient la possibilité de transformer des produits alimentaires locaux. ‘’ C’est une initiative importante pour le moment afin de lutter contre le chômage et de faire prospérer son métier ‘’ déclare-t-il.
Après la théorie, place à la pratique
Débordant de joie, les bénéficiaires n’ont pas caché leur satisfaction d’être arrivé au bout de la formation et ont promis aussitôt de mettre en pratique les théories apprises en lançant les produits sur terrain. Madame Jolie Wasukundi, à titre d’exemple, indique vouloir développer des connaissances sur la fabrication des gâteaux.
Pour sa part, Patient Kavalami dit qu’il veut travailler le pain et des biscuits. Convaincu qu’en chacun des jeunes il y’a quelque chose de spécial qu’il faut mettre au service des autres. ‘’ L’argent nous attend à la route, c’est à nous d’aller le cueillir à travers notre créativité », a-t-il conclut. La vie est une lutte et ceux qui vivent sont ceux qui luttent, comme le disait Antoine de Saint Exupery, de son vivant ici-bas.
Albert Sivamwanza Isse
