Lors de l’ouverture de la 8ème édition du réseau d’affaires Makutano tenue ce lundi 24 octobre à Kinshasa, l’ancien Directeur de cabinet du chef de l’État, Vital Kamerhe a encouragé la politique de substitution combinée avec d’autres modèles économiques de développement à l’instar de celui de la Turquie pour relever l’économie de la RDC et répondre aux besoins de la population.
A l’en croire, chaque province de la RDC est tiraillée vers les voisins alors qu’il ya la possibilité d’identifier les produits de grandes consommations par les populations et sortir de la dépendance aux importations des biens transformés, et en les produisant à l’intérieur du pays.
« La RDC consomme 85% de ce qu’elle ne produit pas et ne consomme pas plus de 90% de ce qu’elle produit. Nous devons apprendre à rencontrer les vrais problèmes de la population… Il faut commencer d’abord par produire pour l’homme et cet homme bien requinqué, bien formé peut transformer le Congo et l’Afrique », a-t-il fait savoir
La RDC, pays solution ou pays problème?
Arguant son intervention avec la pensée de Frantz Fanon selon laquelle l’Afrique à la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve en RDC, Vital Kamerhe estime que le « Congo incarne l’espoir de développement de l’Afrique et l’Afrique reste encore la destination du monde aujourd’hui.la RDC est l’espoir de l’humanité,la RDC deviendra la Chine de l’Afrique ».
A côté de ses immenses richesses et potentialités de la RDC qu’il a présenté, Vital Kamerhe s’est appesanti sur l’aspect climatique et a démontré que « nous sommes le deuxième poumon de l’humanité, nous devons élaborer des politiques pour que cet oxygène que nous donnons gratuitement aux gens qui polluent l’atmosphère et qu’on nous demande de ne pas couper nos forêts en même temps nous n’avons pas des énergies alternatives pour nos milieux ruraux, il faut qu’il y ait des compensations ».
Considérant la RDC comme un paradoxe, cet ancien professeur d’universités a réitéré son appel à l’unité des intelligences.
« Nous nous détestons nous mêmes, je crois que nous devons créer une véritable union sacrée des intelligences congolaises et ceci est valable au niveau africain. L’africain doit aimer l’Afrique et aller dans le combat de la mondialisation en prenant rendez-vous avec son histoire comme l’a fait l’Asie, l’Amérique latine. Nous sommes le dernier à saisir la chance pour aller au rendez-vous avec notre propre histoire et nous en sortirons, la RDC reste le pays pivot et sa vocation est d’être la locomotive de l’Afrique », a-t-il martelé.
La 8 édition du réseau d’affaires Makutano se tient tour à tour ce lundi 24 octobre à Kinshasa et le jeudi 27 octobre à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) sous le thème: « Infiniment territoires et Mbuji-Mayi, 145 raisons de parier sur la RDC » pour réfléchir sur comment garantir l’indépendance alimentaire des peuples africains face à une crise économique mondiale.
Plusieurs autorités nationales, des chefs d’entreprises et investisseurs se rendront en avion spécial à Mbuji-Mayi ce jeudi à la rencontre du terrain pour échanger avec des autorités et les entrepreneurs locaux sur une chaîne production-acheminement-transformation ou production-transformation-acheminement à concevoir afin de garantir la sécurité alimentaire à courte échéance.
Glody Mirembe
