Des acteurs de la mode congolaise, évoluant dans la ville de Goma, se sont réunis mardi dernier, pour échanger autour des défis auxquels fait face leur secteur.
Dans le cadre d’un colloque pour la valorisation de la mode congolaise, ces professionnels ont proposé des pistes de solution pour relever ces défis et promouvoir une image positive de la République démocratique du Congo.
Organisé par l’organisation Congo Excellence Internationale (COEXI) avec la participation de Guy Kibira, chef de la division provinciale de la jeunesse, ce colloque s’inscrit dans le programme Image positive du Congo.
Son objectif est de valoriser les actions qui contribuent à cette image positive et de les promouvoir au niveau national et international.
Amani Dunia, président de COEXI international, a souligné que ce colloque permet aux acteurs de la mode de faire un état des lieux de la mode à Goma et au Nord-Kivu.
L’objectif est de déceler les défis à relever et de proposer des solutions concrètes pour valoriser ce secteur.
Parmi les difficultés rencontrées, de nombreux jeunes entrepreneurs ont affirmé ne pas pouvoir rivaliser avec la concurrence étrangère et s’imposer sur le marché local avec leurs marques.
Ainsi, Amani Dunia estime qu’il est essentiel de fédérer ces acteurs afin de promouvoir leur travail et leurs créations artistiques.
« L’objectif à long terme est de former des modélistes internationaux qui pourront véhiculer une image positive de la RDC dans le monde », a-t-il déclaré
Parmi les pistes de solution proposées, Amani Dunia suggère d’inciter les responsables des magasins d’habillement à mettre en avant des productions locales.
En effet, il en appelle à la valorisation des marques congolaises qui produisent des articles de qualité et méritent d’être davantage connues et consommées.
De son côté, Esther Ramazani, fondatrice de Ramistha Fashion, a souligné le poids des taxes et impôts qui étouffent les jeunes entrepreneurs du secteur de la mode.
Elle a demandé aux autorités de « réguler ces aspects afin d’améliorer le climat des affaires et favoriser le développement de ce domaine ».
Josué Agizo, mannequin, déplore le fait que les artistes de Goma ne puissent pas encore vivre de leur talent.
Selon lui, « les rémunérations ne sont pas à la hauteur du travail fourni lors des activités. » Il espère que les recommandations issues de ce colloque permettront de changer cette situation et de valoriser davantage le métier de mannequin.
La ville de Goma est réputée pour être un véritable vivier de talents de la mode.
Chaque année, de nombreux événements mettent en avant les créateurs de la mode, les stylistes et les modélistes locaux. Les mannequins de Goma excellent dans leur domaine et contribuent à la promotion de l’industrie de la mode congolaise.
Fidèle K. Tukinalwa
