La congolaise Julienne Lusenge reçoit la mention d’honneur Félix Houphouët Boigny-UNESCO aux côtés d’Angela Merkel 

La Présidente du Conseil d’administration de la Solidarité féminine pour la paix et le développement intégrale (SOFEPADI) et directrice du Fonds pour les femmes congolaises (FFC) a reçu ce mercredi 8 février à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne, la mention d’honneur Félix Houphouët Boigny-UNESCO aux côtés de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel.

Lors de la cérémonie du prix, à la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, le gynécologue engagé pour les droits des femmes et Prix Nobel de la Paix 2018, Docteur Denis Mukwege, président du jury, leur a présenté ses félicitations pour leurs actions qui honorent l’humanité et concourent à l’émergence d’une culture de la paix.

A Angela Merkel, il a dit qu’elle a fait preuve «d’ouverture et de solidarité en garantissant l’accueil et la protection à des centaines de milliers de personnes persécutées».

« Vous avez montré que la politique aussi doit être gouvernée par la morale », a-t-il soutenu, notant que « c’est en période de crise que l’on a le plus besoin de respecter et de protéger les droits de l’homme ».

Pour lui, elle prouve son « humanisme, son esprit de solidarité, son sens élevé d’éthique et son leadership inspiré».

Quant à Julienne Lusenge, elle a été désignée pour son engagement en faveur des femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo depuis plus d’un quart de siècle.

« Vous défendez les droits humains des femmes et les fléaux des violences sexuelles qui sont une méthode de guerre quand le corps des femmes deviennent un champ de bataille », a dit le Prix Nobel de la paix, la félicitant d’être « une femme de terrain qui apporte non seulement des réponses aux besoins des victimes mais contribue aussi à leur autonomisation ».

Connue et reconnue pour son action dans le Nord-Kivu en RDC, Julienne Lusenge s’est élevée contre l’usage du viol comme « arme de guerre », pour défendre les droits fondamentaux et la dignité des femmes.

Sur son compte Twitter, elle s’est réjouit de cette mention d’honneur, « C’est un grand honneur pour moi de recevoir à ce jour la mention d’honneur Félix Houphouët Boigny-UNESCO. Elle est nôtre, et je la partage avec toutes les femmes et filles congolaises qui paient aujourd’hui en RDC le lourd tribut de l’insécurité et des conflits armés ».

Étaient présents à cette remise de prix : le président sénégalais Macky Sall, qui a représenté le parrain du prix Abdou Diouf, ancien président du Sénégal. Mais également les présidents du Ghana, Nana Kufor Addo, de la Guinée Bissau, Umaro Cissoko Emballo, ainsi que le président en exercice de la Cédéao et du Liberia, George Weah.

A ceux-là, il faut ajouter les anciens présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Mais aussi l’ancienne première dame, Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, épouse du premier président de la Côte d’Ivoire.

Créé en 1989, ce Prix honore chaque année des personnes, institutions ou organismes privés ou publics ayant contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix, conformément à la Charte des Nations Unies et à l’Acte constitutif de l’UNESCO.

Le Prix a déjà été décerné à 29 autres personnalités, dont Nelson Mandela et Frederik W. De Klerk (1991), Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat (1993), Mary Robinson (2000), Abdoulaye Wade (2005), Luiz Inácio Lula da Silva (2008), Giuseppina Nicolini et SOS Méditerranée (2017).

Fidèle Kitsa Tukinalwa

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