Nord-Kivu : le droit de l’avortement au cœur d’un dialogue à Goma 

Sujet à controverse, le projet de loi relatif à la santé sexuelle et reproductive de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) était au centre des échanges ce jeudi 10 novembre à Goma, en province du Nord-Kivu. 

Organisé par Repro Justice Congo, une organisation féministe, ce dialogue a réuni des acteurs de la société civile pour tabler sur les opportunités de ce projet de loi. Une loi qui vise à dépénaliser l’avortement.

Le code pénal de la RDC est pourtant clair, « l’avortement est interdit ». Le projet de loi de l’EAC vient renforcer le protocole d’accord de Maputo sur le droit à l’avortement qui a été ratifié par la RDC.

«Le projet de loi ne prévoit pas que les gens soient permis de faire l’avortement, mais il y a des cas spécifiques où les gens devraient avoir le droit de le faire. En cas d’inceste par exemple ou d’une grossesse qui met en danger la vie de la mère», a expliqué Huguette Karitanyi, représentante de Repro Justice Congo.

En 2018, la République Démocratique du Congo a ratifié le protocole de Maputo, un protocole qui reconnaît expressément l’avortement comme un droit humain, mais son application demeure hypothétique dans le pays.

«La Santé Sexuelle et reproductive est préoccupante en République Démocratique du Congo. Malgré les efforts déployés jusqu’à ce jour, les indicateurs restent toujours alarmants», a déclaré le docteur Amos Makelele, coordonnateur de l’ONG YARH-RDC.

Droit à l’avortement : entre légalisation et tabou

Selon Repro Justice Congo, la non compréhension de la loi relative à la santé sexuelle et reproductive de la communauté des États de l’Afrique de l’Est entraîne la désinformation. La loi fixe des limites pour l’avortement. Comme l’a expliqué depuis le Kenya, Madame Dorcas de l’ong Kelin par visioconférence lors du dialogue.

Les discussions continuent au niveau des différents pays membres de l’EAC, pour normaliser les différends. À l’assemblée de la communauté des États de l’Afrique de l’Est où sera voté la loi, la RDC reste malheureusement sans député. 

«À notre niveau, nous avons des opportunités de discussion comme aujourd’hui, nous avons donné nos avis sur cette lois avec les parties prenantes», a déclaré Madame Huguette Karitanyi représentante de Repro justice Congo.

Protais K.

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