14,6 milliards USD, c’est le chiffre du projet de budget pour l’exercice 2023 que le Premier ministre Sama Lukonde a déposé, jeudi 15 septembre, au bureau de l’Assemblée Nationale.
Ce budget connaît une augmentation de près de 32% par rapport à l’année précédente, dont le budget était chiffré à près de 12 milliards de dollars américains.
A en croire la primature, ce budget permettra d’accélérer la mise en œuvre du programme ambitieux de développement des 145 territoires de la RDC mais également de financer les élections prévues en 2023.
Réduire le train de vie des institutions
La tension sera présente dans les travées de l’hémicycle congolais. Après le pavé jeté dans la marre par Martin Fayulu sur les 21.000 USD que perçoivent les députés nationaux par mois, la réduction du train de vie des institutions est vivement souhaitée.
Pour le député national Delly Sesanga, l’un des élus qui militent pour la réduction du train de vie des institutions, l’heure de vérité a sonné.
«Maintenant nous allons juger les gens aux actes et à l’engagement pour voir ce qu’il en est… Je crois qu’il y a manque de volonté, lorsque la volonté sera au rendez-vous alors nous serons là où nous voulons aller, c’est-à-dire avec des institutions qui coûtent moins au pays et beaucoup de moyens qui sont consacrés au développement et à la résolution des problèmes de nos concitoyens », a fait savoir le député Delly Sesanga à l’issue de la plénière d’ouverture de la session de septembre.
Au mois d’Août, lors de la 64e réunion du Conseil des ministres, le Président de la République, Félix Tshisekedi avait dit suivre avec intérêt le processus d’élaboration du projet de budget pour l’exercice 2023.
Félix Tshisekedi avait recommandé que ce budget soit significativement axé sur la programmation des dépenses d’investissements dans les secteurs sociaux de base notamment la santé, l’éducation et le développement rural ainsi que dans le secteur des infrastructures d’intégration nationale.
Le gouvernement avait été encouragé à fournir plus d’efforts pour élargir l’espace budgétaire. Il s’agit non seulement de mobiliser plus de recettes publiques mais aussi de rationaliser ses dépenses publiques.
Protais K.