Sur le marché de la ville de Butembo dans la province du Nord-Kivu, les produits alimentaires ont connu une hausse de prix.
C’est les vendeurs de différents aliments à l’instar du riz, de maïs, de haricot, et de l’huile végétale qui l’ont fait observer au cours d’un entretien exclusif avec le reporter de CONGOSAUTI.COM, ce mercredi 15 juin 2022.
Selon monsieur Kyombwe Justin, tenancier d’un dépôt de vente de haricot et du riz, sur l’avenue Kitsuku, au centre ville de Butembo, un kilogramme de haricots qui se négociait jadis à 1.500 Fc, se vend actuellement à 1.700 Fc, et le kilogramme du riz est passé de 2 000 Fc à 2 700 Fc.
La même source renseigne que cette hausse du prix de ces produits alimentaires est la conséquence directe de l’insécurité à l’Est du pays, plus particulièrement dans des agglomérations de la province de l’Ituri centres de production, où les ADF et la milice de la CODECO menacent la production alimentaire.
« Le prix du kilogramme de haricot est de 1 700 francs congolais, le riz coûte 2 700 Fc. Avant 1 Kg de riz se négociait entre 2 000 Fc voire 2 300 Fc. Le haricot se vendait à 1 500 Fc. Cette carence est due à l’insécurité dans les régions de production, » a-t-il indiqué.
De l’autre côté, il s’agit du bidon de 20 litres d’huile végétal qui a vertigineusement augmenté de prix. Madame Kavira Chantale, vendeuse de cette denrée alimentaire, a confirmé qu’un bidon d’huile végétal est passé de 30 dollars américains à 47 dollars américains. Elle parle de plusieurs causes à la base de cette hausse.
« Un bidon d’huile végétal se négocie actuellement à 47$. Avant l’on pouvait le vendre à 30$. L’huile végétale a augmenté suite à l’état de délabrement des routes, également l’insécurité. Il est difficile pour nous commerçants d’acheminer de l’huile jusqu’à Butembo, » indique-t-elle.
Cette situation, cause directe de la situation sécuritaire précaire à l’Est de la RDC, est déplorée par plus d’habitants de cette ville. Les vendeurs de ces produits alimentaires invitent les autorités du pays à pallier aux problèmes sécuritaires et d’impraticabilité des routes pour que le prix reprenne son état normal.
Glodi Mirembe W.