De plus en plus de personnes sont déplacées notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en raison de guerres et de violences. Dans ce pays avec la plus grande population déplacée du continent Africain et l’une des plus importantes au monde, selon le HCR, un jeune activiste de changement social a initié depuis 2019 un programme de sport avec des enfants déplacés pour leur intégration sociale et bien-être intégral.
Joseph Tsongo comme c’est de lui qu’il s’agit, est Coordonnateur de l’organisation Amani-Institute ASBL, un mouvement socio-culturel regroupant des jeunes volontaires œuvrant dans la promotion de la culture de la paix et le développement des communautés à la base en RDC. Son projet, avançant le slogan “le sport contre la guerre” cherche à tirer profit du pouvoir du sport pour renforcer la capacité de résilience des communautés locales en amenant notamment les enfants déplacés de guerre à se reconstruire physiquement et mentalement malgré les épreuves traumatisantes qu’ils subissent au quotidien dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
“Notre projet sportif est fondamentalement axé sur le football sans arbitre pour rendre ces jeunes gens de plus en plus responsables…nous encadrons des enfants et jeunes dont la tranche d’âge varie entre 7 ans et 18ans, et notre projet a déjà touché plus de 2000 enfants déplacés et résidents du moins jusqu’à présent” fait savoir monsieur Joseph Tsongo.
Il indique tout de même que ce programme est mixte et porteur des valeurs éducatives car il organise en dehors de l’aire de jeux, des séances de formation sur les compétences de vie courante, des causeries éducatives ainsi que des méditations pour améliorer la santé physique et mentale de ces enfants meurtris par la guerre.
“Plus de 200 équipes mixtes ont été créées à travers les campements de fortune éparpillés dans la région” explique-t-il, ajoutant que ces équipes sont régulièrement encadrées par des jeunes volontaires dits moniteurs sociaux en provenance de l’organisation Amani-Institute ASBL et ils maîtrisent beaucoup le contexte local car étant aussi membres des communautés locales.
L’idée globale est, selon l’initiateur de ce projet, d’offrir une bouffée d’air à ces enfants déplacés de guerre au travers des activités sportives tout en développant chez eux des facultés mentales, sociales et affectives favorables au vivre-ensemble et à la tolérance mutuelle…ce qui leur permet aussi de construire une âme saine dans un corps saint.
Le Coordonnateur de l’organisation locale Amani-Institute ASBL assure que ces enfants déplacés de guerre, jadis oisifs, sont ainsi dissuadés d’aller rejoindre les rangs de groupes armés locaux et étrangers très actifs dans la région.
Il sied de signaler que ces activités sportives sont organisées essentiellement dans les territoires de Rutshuru, Lubero et Nyiragongo en province du Nord-Kivu.
