Le Vice-Premier ministre en charge de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public, Jean-Pierre Lihau, a présenté, le vendredi 12 janvier en Conseil des ministres, deux notes d’information dont celle relative à la Quatrième évaluation de la réforme sur la bancarisation de la paie des Agents de l’Etat, avec option de migrer vers la solution de payement par Mobile Banking.
Cette évaluation, selon le VPM à la Fonction Publique, a permis de dresser un diagnostic sans complaisance sur les points forts et les points faibles de cette réforme en chantier depuis maintenant plus de dix ans, en faisant participer toutes les parties impliquées, en l’occurrence : (i) les membres du Comité de Suivi de la Paie, (ii) les responsables des services utilisateurs des Agents, (iii) les délégués syndicaux, (iv) les ordonnateurs délégués provinciaux représentants les Comités provinciaux de suivi de la paie, (v) les opérateurs de la paie, banques et autres institutions de la microfinance ainsi que les services de contrôle des finances publiques tels que la Cour des Comptes et l’Inspection Générale des Finances.
Par ailleurs, le Gouvernement, ayant déjà levé l’option de poursuivre avec la bancarisation de l’ensemble des dépenses publiques dont la paie des Agents, la question principale était donc de savoir comment aller plus loin dans cette réforme, le retour au paiement en liquide par les comptables publics n’étant plus envisageable, il a été recommandé les axes d’actions ci-après :
- Développer des nouveaux mécanismes de paiement tel que le « mobile money » afin de garantir la proximité dans les zones à accès difficile. Ce dispositif devra partir de l’examen de la cartographie précise de l’implantation des agences et sites de paie des institutions financières et de l’introduction du principe de délocalisation sans contrepartie des effectifs en cas d’échec d’une institution de se rapprocher des Agents. Dans ce contexte, la répartition des effectifs sur base du volontariat devra être abandonnée ;
- Renforcer les mécanismes de délégation des compétences aux Comités provinciaux de suivi de la paie qui œuvrent auprès des Agents dans les zones les plus difficiles d’accès ;
- Unifier les comptes de rémunération de chaque Agent dans la perspective de réduire également les charges découlant de divers frais bancaires payés par l’Agent et dans certaines situations par le Trésor public.