Le tech-preneur et inventeur Congolais, Daudi Faraja a haussé le ton pour exprimer son mécontentement du fait que le marché des permis de conduire soit donné aux étrangers, pendant que son système est le plus développé et tient à valoriser la République démocratique du Congo.
Au cours d’une conférence de presse organisée, ce samedi 12 février à Goma, Daudi Faraja a exprimé son ras-le-bol de constater que le ministre Cherubin Okende ait signé avec une autre entreprise étrangère et se soit retiré des pourparlers entamés depuis l’année 2020 avec la société Jofar Systems sans préavis ni autre forme de procès, alors que tout semblait bien évoluer.
Cet inventeur de la solution Kodinet qui collecte les impôts, taxes, droits et redevances au Nord-Kivu s’est dit surpris de voir qu’aucune compétition n’a eu lieu avec les éventuels concurrents.
« Le ministre a signé le contrat promis à mon entreprise Jofar Systems, avec une autre entreprise étrangère Ottojuste, une entreprise prétendument Libanaise. Vérification faite, cette dernière ne disposant d’aucune expertise en la matière et n’étant même pas connue dans le monde du numérique, ne trouvera pas mieux que de faire sous-traiter son contrat par une autre entreprise étrangère, cette-fois là, allemande, Mühlbauer. Ce qui est une violation flagrante de la loi sur la passation des marchés publics. », s’indigne l’ingénieur Daudi Faraja
Cet expert du numérique en conception, développement, déploiement, suivi et maintenance des systèmes robustes d’information de gestion a, par ailleurs, encouragé la valorisation des solutions congolaises qui ont déjà fait preuves de résultats escomptés.
« Puisse le Chef de l’État garant du bon fonctionnement des Institutions peser de son poids pour valoriser les initiatives locales, puisse le Ministre compétent procéder à l’audit du contrat signé, et le cas échéant, l’annuler et nous remettre dans nos droits », a-t-il ajouté
Occasion pour lui d’appeler les acteurs du numérique congolais de se constituer en un syndicat pour non seulement défendre leurs droits mais aussi de former une synergie afin de fédérer leurs expertises pour des solutions innovantes.
Le nouveau permis de conduire à puce sera disponible avant le 30 mai 2022. Selon un communiqué du ministère des Transports, voies de communication et de désenclavement, le processus de recrutement pour la production de ces documents biométriques sécurisés déclenché depuis 2017 a atteint la phase de conclusion.
C’est, en effet, le mardi 8 février que le Gouvernement congolais avait signé un accord avec une société allemande Mühlbauer qui a accepté de mettre sa technologie au service des Congolais.
Pour rappel, au cours d’une cérémonie organisée le 8 février dernier, à Kinshasa, que la Vice-Premier Ministre Ève Bazaiba et le Ministre des Transports, Chérubin Okende du côté congolais, et de l’autre côté, les responsables de l’entreprise allemande et l’ambassadeur de l’Allemagne ont présenté au public un modèle de permis de conduire à puce.
Fidèle Kitsa Tukinalwa